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Communiqué Droit au logement
lundi 31 août 2015, par .
A Saint-Ouen (93), après cinq semaines de campement devant l’hôtel de ville, les expulsés du village d’insertion se réinstallent dans leur quartier. En Seine-Saint-Denis, suite aux expulsions de bidonvilles et d’immeubles (La Courneuve, Pantin…), comme d’autres familles le font à Paris, Place de la République, des expulsés installent des campements et se battent pour le droit au logement.
Le 24 juillet, les habitants du village d’insertion de Saint-Ouen ont été expulsés à la demande de la Sequano qui est rémunérée par la ville de Saint-Ouen pour aménager le nouveau quartier urbain des Docks. Depuis cette date, ils campent devant la mairie pour demander leur relogement avec l’appui de la population, du collectif de solidarité avec les Roms de Saint-Ouen, Entraides Citoyennes, le DAL…
Cela fait sept années, que ces familles résident sur le village d’insertion installé après l’expulsion de leur bidonville. Les enfants ont grandi, ont été à l’école, au collège, au lycée… certains ont eu des enfants. Certains ont trouvé du travail, un logement parfois aussi. Cette situation est d’autant plus scandaleuse que le 27 juin le maire s’était engagé à provoquer une réunion avec la Sequano Aménagement, propriétaire du lieu où a été installé le village, l’Etat, les habitants et leurs soutiens pour empêcher une expulsion et travailler au relogement progressif des habitants.
Un rassemblement en solidarité avec les expulsés, ce 29 août a réuni environ 70 personnes mais le maire, revenu de vacances, n’a pas encore répondu à la demande de rendez-vous des expulsés. Il a demandé à la préfecture d’évacuer le campement sous ses fenêtres. Cela lui paraît certainement plus facile que de provoquer une réunion avec la préfecture pour travailler au relogement des familles…
Ce dimanche 30 août, les expulsés se sont installés sur le parvis de l’église Notre Dame du Rosaire (métro Garibaldi), dans leur quartier. Leur situation est très précaire. Ce dimanche après-midi, un enfant de trois ans a été emmené à l’hôpital Debré par les pompiers. A la veille de rentrée des classes, il est intolérable que des enfants soient à la rue. La mairie et la préfecture doivent cesser d’avoir une réponse policière à la situation des expulsés et travailler à leur relogement !
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