Communistes libertaires de Seine-Saint-Denis

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Non aux expulsions sans relogement

mercredi 25 février 2015, par Collectif Alternative libertaire Seine-Saint-Denis.

Encore une expulsion de camp Rom en Seine-Saint-Denis : comme toujours, aucune solution sérieuse et pérenne n’est prévue pour les victimes de cette destruction. Les expulsés se retrouvent sans aucun abri, séparés, dispersés, coupés des associations qui leur venaient en aide. Une mairie soit-disant communiste prétend qu’il est mieux « pour la santé des enfants » de dormir dehors en plein mois de février que sous un abri de fortune ! Le cynisme est décidément une valeur qui marche fort...

Alternative libertaire Seine-Saint-Denis dénonce les expulsions des camps Roms, en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, et exige de vraies solutions pour ces familles, en termes de logement, de scolarisation des enfants, d’accès aux soins et d’accès au travail.

185 personnes expulsées d’un bidonville rom en Seine-Saint-Denis

Bobigny, 24 fév 2015 (AFP) - Quelque 185 personnes ont été expulsées mardi matin d’un bidonville rom de Stains en Seine-Saint-Denis, dont une quinzaine a été prise en charge par l’Etat à l’hôtel, a annoncé la préfecture.

La police a évacué le campement à l’aube et la destruction des cabanons s’est poursuivie dans la matinée, a précisé une source préfectorale. Lors de l’évacuation, le camp hébergeait 185 personnes, dont 30 enfants. Une quinzaine d’entre elles s’est vu proposer une chambre d’hôtel pour quelques jours, a-t-elle précisé. Les autres devront trouver un nouvel abri par leurs propres moyens, probablement dans un autre bidonville rom de la région parisienne.

L’expulsion s’est faite « sur la base d’un arrêté municipal fondé sur la dangerosité et l’insalubrité » des lieux, a précisé la source préfectorale. Le « diagnostic social », prévu par la loi avant toute évacuation mais décrié par les associations pour son inefficacité, a été réalisé fin janvier, a-t-elle précisé.

Le maire communiste de cette commune de 35.000 habitants au nord-est de Paris, Azzedine Taïbi, avait demandé début décembre dernier l’évacuation de ce bidonville qui hébergeait alors environ 350 personnes.

Loin d’être un simple campement, le bidonville de Stains était constitué d’un lacis de ruelles bordées de baraques construites à partir de matériaux de construction récupérés.

Parmi les raisons invoquées, un « risque grave et imminent pour la santé » des occupants, en particulier des « nourrissons et enfants en bas âge », et des « altercations » avec des élèves du collège voisin. Ces dernières années, le département de Seine-Saint-Denis est celui qui a accueilli le plus de bidonvilles roms. En octobre 2014, la préfecture en recensait une cinquantaine dans le département.

L’an dernier, près de 13.500 Roms ont été expulsés de leurs campements en France, un chiffre en nette baisse par rapport à l’année précédente mais qui représente toutefois « 80% de la population vivant dans des bidonvilles », selon un rapport publié début février par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’European Roma Rights Center (ERRC).

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